Notre raison d’être

Créer les conditions pour que la coopération culturelle devienne une force de transformation démocratique.

Nous croyons que la culture est un moteur d’émancipation individuelle, de cohésion sociale et de dialogue entre territoires. Pour jouer pleinement ce rôle, elle a besoin d’acteurs formés, de cadres de coopération solides et d’une pensée critique vivante.

Notre mission

Renforcer la capacité à coopérer des acteurs culturels par :

Des formations exigeantes et humaines, ancrées dans les réalités du terrain

Des accompagnements et évaluations de projets

La production d’analyses critiques sur les politiques culturelles

Nos valeurs

Sens

Garder le cap, agir avec finalité — chaque action vise l’émancipation et l’impact social

Autonomisation

Apprendre à faire par soi-même — chacun·e est acteur·rice de son apprentissage

Ouverture

Croiser les disciplines, les cultures, les idées

Fondée en 1980 en hommage à Marcel Hicter, pionnier de la coopération culturelle européenne, l’Association Marcel Hicter pour la Démocration Culturelle (Fondation Marcel Hicter) est aujourd’hui soutenue par la Fédération Wallonie-Bruxelles et reconnue comme organisme d’éducation permanente.

Depuis plus de 40 ans, elle forme, accompagne et relie des professionnels de la culture à travers l’Europe et au-delà. Elle a conçu de nombreux modules et dispositifs pour renforcer les capacités individuelles et collectives, dans un contexte en constante évolution.

1980

Création de la Fondation Marcel Hicter pour la Démocratie culturelle

articledefault

Création de la Fondation Marcel Hicter pour la Démocratie culturelle. La FMH prolonge l’héritage intellectuel et politique de Marcel Hicter en plaçant la culture au cœur de la démocratie et de l’éducation permanente. Reconnue dès sa création comme organisation d’éducation permanente, elle agit à la fois comme lieu de formation, de recherche et de plaidoyer, en dialogue constant avec les mutations géopolitiques européennes et mondiales.

1980
1985

Pour une démocratie culturelle

La Fondation publie Pour une démocratie culturelle, recueil des principaux textes de Marcel Hicter.

1985
1989

"Ruée vers l’Est"

La chute du mur de Berlin ouvre une « ruée vers l’Est ». Il devient essentiel d’inclure les opérateurs culturels des pays ex-communistes dans l’arène culturelle européenne.

1989
1991

Lancement du Diplôme européen en gestion de projets culturels

Suite à la chute du mur, avec l’appui du Conseil de l’Europe, la FMH lance le Diplôme européen en gestion de projets culturels (première session entre la Belgique et la France). Tout au long des années 1990, elle tisse un réseau transnational qui mêle désormais l’Ouest et l’Est de l’Europe.

1991
1992

Coopération transnationale

Le Traité de Maastricht introduit pour la première fois une compétence culturelle pour l’Union européenne (article 128). Dans ce contexte, la FMH forme les opérateurs culturels à la coopération transnationale et à l’accès aux nouveaux financements européens. Elle prépare ainsi les acteurs à tirer parti du futur programme Culture 2000, qui marquera le premier grand dispositif de soutien culturel à l’échelle communautaire. La Fondation participe également à la création de réseaux culturels européens (ENCATC, Trans Europe Halles, EFAH) qui marqueront ces années par leur action militante.

1992
2000

Res Urbis

Bruxelles est Capitale européenne de la culture. La FMH accompagne de nombreux opérateurs bruxellois dans la conception et la réalisation de leurs projets, leur apportant un appui stratégique et méthodologique. Cette expérience d’accompagnement nourrit ensuite le lancement de la formation Res Urbis, pensée pour répondre aux besoins spécifiques des opérateurs culturels urbains.

2000
2001

Culture et développement durable

Les attentats du 11 septembre rebattent les cartes. Dans la foulée du mouvement altermondialiste, la Fondation intègre la culture et le développement durable dans ses formations et intensifie ses actions en Méditerranée (programmes au Maroc, au Liban, en Tunisie), articulant coopération internationale et éducation citoyenne.

Elle s’associe de plus en plus à des collectifs artistiques et culturels pour refonder son action. La formation Res Urbis se structure à partir des expériences menées depuis Bruxelles 2000, afin de soutenir durablement les opérateurs culturels urbains.

2001
2003

Année charnière

  • La FMH contribue à l’évolution de la Loi sur l’éducation permanente en Belgique, notamment par des actions menées avec des collectifs culturels émergents.
  • Elle amorce la publication régulière d’études et d’analyses critiques sur les transformations du champ culturel (droits culturels, modèles de coopération, mondialisation, transition écologique et numérique). Cette activité éditoriale se poursuit et s’amplifie au fil des années.
2003
2005

Programmes de recherche à l’échelle européenne

Dans le sillage de l’adoption par l’UNESCO de la Convention sur la diversité des expressions culturelles, la FMH déploie des programmes de recherche à l’échelle européenne, outillant les professionnels face aux enjeux de diversité, de participation et de politiques culturelles.
2005
2011

Printemps arabes

Les Printemps arabes rappellent la puissance d’agir des jeunesses et des sociétés civiles. La Fondation renforce ses coopérations en Méditerranée et poursuit l’ouverture à l’Europe centrale et orientale, accompagnant l’émergence de nouvelles générations de professionnels de la culture.
2011
2020

La Fondation s'adapte et consolide ses programmes

Dans un contexte de pandémie, de guerre en Ukraine et de transitions écologique et numérique, la Fondation adapte ses formats (hybrides, à distance) et consolide ses programmes d’incubation et de formation en Europe et hors d’Europe, notamment à travers les programmes PIICC Maroc, Bénin et RDC. Elle poursuit la publication d’analyses et d’études critiques (initiées en 2003) qui interrogent les tendances lourdes du secteur et nourrissent l’action : de la démocratisation à la démocratie culturelle, de l’éducation nationale à l’éducation permanente, de la culture comme patrimoine à la culture comme droit fondamental et levier de développement durable.

2020
2021

Année symbolique

  • La FMH devient membre observateur de la société civile auprès de la Convention de 2005 de l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles, confirmant son rôle de veille, de relais et d’influence à l’international.
  • Le Diplôme européen en gestion de projets culturels fête ses 30 ans et compte désormais un réseau de plus de 5 600 alumni, opérateurs culturels actifs dans 50 pays : en Europe, en Afrique, au Proche et Moyen-Orient, dans le Caucase et en Amérique du Nord.

2021

Marcel Hicter (1918–1979) reste l’une des grandes figures de la pensée et de l’action culturelle en Europe. Docteur en philologie classique, pédagogue et homme politique, il a consacré sa vie à faire de la culture un outil de démocratie et d’émancipation.

Directeur général de la Jeunesse et des Loisirs (1963–1979), il place la participation et l’autonomie des jeunes au cœur de ses politiques, anticipant les aspirations de Mai 1968. Visionnaire, il est le fondateur de deux concepts devenus centraux : la démocratie culturelle, qui fait de la culture une construction collective, et l’éducation permanente, conçue comme un apprentissage continu au service de l’émancipation citoyenne.

Au Conseil de l’Europe, lors du colloque d’Athènes en 1976, il résume sa pensée dans une formule restée célèbre :

« La culture est une attitude… la priorité donnée au plus-être sur le plus-avoir… une exigence d’accueil et de dialogue. »

Pionnier de l’action culturelle à l’international, il engage la Belgique dans les politiques culturelles européennes et contribue, au sein du mouvement des pays non alignés, à promouvoir la coopération culturelle comme instrument de paix et d’émancipation.

Écrivain fécond, poète et dramaturge en langue wallonne, Hicter a laissé une œuvre où l’héritage classique dialogue avec ses racines populaires. Plus de quarante ans après sa disparition, son héritage continue d’inspirer celles et ceux qui considèrent que la culture est le moteur d’une société plus juste, plus libre et plus humaine.

Un rôle d’interface

La Fondation joue un rôle d’interface entre les acteurs de terrain, les chercheurs et les décideurs politiques. Elle valorise les pratiques culturelles, encourage les projets de coopération fondés sur le respect des différences, et alimente les réflexions à travers ses recherches-actions et publications.