Introduction
En 2019, la Commission européenne a présenté le Deal vert européen, une stratégie ambitieuse visant à faire de l'Union européenne le premier continent climatiquement neutre d'ici 2050. Cette initiative va au-delà de la politique environnementale et englobe des dimensions économiques, sociales et culturelles, soulignant l'engagement de l'UE en faveur du développement durable dans tous les secteurs. Atteindre la neutralité climatique exige de profonds changements dans la façon dont nous vivons, travaillons et apprenons, ce qui nécessite l'intégration de la durabilité dans tous les aspects de la société européenne (Commission européenne, 2019 ; Fetting, 2020). Pour soutenir les objectifs du pacte, à savoir une "Europe plus juste, plus verte et plus numérique", l'UE de la prochaine génération (2020) a alloué des programmes de financement destinés à lutter contre la crise climatique (avec une enveloppe de 600 milliards d'euros), la biodiversité (avec une enveloppe de 100 milliards d'euros) et d'autres actions symboliques complémentaires, parmi lesquelles le New European Bauhaus (NEB).
La souffrance sociale n’est plus vécue aujourd’hui comme une expérience commune appelant des luttes collectives. Il s’agit plutôt de rendre compte de l’injustice sous forme d’une série d’injustice personnelle, de discriminations, de confrontations au mépris, etc. qui puisent leurs racines dans le vécu biographique, personnel, voir intime des personnes qui les expriment. Or, la mission de l’éducation permanente est de générer et d’alimenter ces luttes collectives afin de faire émerger des utopies contestataires. Comment dès lors créer et fédérer des collectifs dans ce contexte sans risquer de créer des groupes abstraits et fictifs qui n’ont d’autre existence qu’administrative ou institutionnelle ?
Pour tenter de répondre à cette question, nous proposons de nous inspirer des concepts de l’ethnométhodologie. Nous commencerons ce texte par un bref retour historique sur l’apparition de l’éducation populaire dans le contexte d’une division poussée du travail.
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