Analyses 2020
POLITISATION DE L’ESPACE URBAIN ET PRATIQUES ARTISTIQUES, L’EXEMPLE DE NUIT BLANCHE BRUXELLOISE
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Nuit Blanche était un projet soutenu par la Ville de Bruxelles. De 2005 à 2019, chaque premier samedi d’octobre, près de 100 000 visiteurs noctambules participaient à l’événement durant lequel des dizaines de sites à travers la capitale étaient investis de nuit par des artistes et créateurs contemporains. Les lieux culturels, les vitrines, les terrains de jeu des écoles, les parkings, les églises, les gares, les fontaines, les rues et les places étaient tous des emplacements potentiels.
PLAIDOYER POUR UN ART SOCIALEMENT ENGAGÉ EN ÉDUCATION PERMANENTE
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Une production artistique quelle qu’elle soit possède une destination sociale par le fait même qu’elle va être communiquée à un public. L’artiste et performeur Pablo Helguera propose une réflexion de fond sur cette destination sociale de l’art dans l’ouvrage Education for Socially Engaged Art. Très en réserve vis-à-vis du travail d’artistes qui se revendiquent de faire participer le public à leurs œuvres, il développe depuis les années 2000 une critique des notions d’engagement et de participation dans les pratiques artistiques contemporaines.
DE QUOI LA CRÉATIVITÉ EST-ELLE LE NOM ? CRITIQUE DE LA NOTION DE « CLASSE CRÉATIVE »
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
District créatif, Hub créatif, formation à l’écriture créative, à la gestion de projet créatif… Depuis quelques années, le terme « créativité » semble partout. Il est souvent associé à des notions telles que « développement », « entreprenariat », « innovation ». Pourtant, il semble que l’emploi de ce terme soit très récent. Nous proposons dans cette analyse de nous arrêter sur cette notion de créativité à la lecture des travaux de Richard Florida, géographe et professeur d’urban studies aux Etats-Unis.
POUR UN ART AGONISTIQUE, PENSER LA CRÉATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE AVEC CHANTAL MOUFFE
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Chantal Mouffe est une philosophe belge, spécialisée en philosophie politique. De manière globale, son travail s’articule autour des questions de démocratie et du pluralisme. Plus précisément, elle s’intéresse à la possibilité d’émergence de mécanismes agonistiques dans nos sociétés, tout en conservant leur caractère pluraliste. Ces réflexions l’ont amenée à penser la question de la création artistique et culturelle contemporaine. Dans cette analyse, nous analyserons sa position et nous en dégagerons un cadre de réflexion.
ADEPTES DE LA THÉORIE DU COMPLOT: IMBÉCILES OU HÉROS ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Ces dernières années, de nombreuses théories du complot ont circulé. Internet servirait de chambre d’écho aux Fake News et leur permet de se développer à une vitesse jusqu’alors insoupçonnée. Dans son livre La démocratie des imbéciles, Gérald Bronner s’intéresse au phénomène du complot et à travers les paradigmes de la libéralisation du marché de l’information ainsi que celui des biais cognitifs. Dans cette analyse, nous mettrons en parallèle cette lecture avec celle développée par le philosophe Medhi Belaj Kacem dans Artaud et la théorie du complot.
CHRONIQUE DU CONFINEMENT. METTRE EN PRATIQUE LA PARTICIPATION NUMÉRIQUE AVEC JOËLLE ZASK
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Le Covid19 était prévisible mais nous n’étions pas préparés à sa gestion. En revanche, des outils numériques existaient déjà. Ces derniers mois, ceux-ci ont permis de rendre l’expérience du confinement un peu plus supportable. Nous avons discuté avec plusieurs animateurs/trices et formateurs/trices de leur utilisation des outils en groupe durant cette période. Nous proposons ici d’analyser quelques unes de leurs réactions en problématisant la notion de participation sous l’angle développé par Joëlle Zask dans son ouvrage Participer, Essai sur les formes démocratiques de la participation.
LA PARTICIPATION EST-ELLE ANTIDÉMOCRATIQUE ? L’INSTRUMENTALISATION DES PUBLICS EN QUESTION
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
L’ « empowerment », la « gouvernance », la participation, les pratiques collaboratives, la mobilisation, etc. sont très souvent utilisées avec l’adjectif « démocratique ». On ne compte plus les appels à la participation citoyenne, les ateliers de création collaborative. Pourtant, il semble que dans ces différents contextes, le terme de « participation » soit utilisé de manière variée. Il y a plus de trente ans, en 1987, le sociologue Jacques Godbout a étudié ce qui se passe lorsque des organismes ou des individus veulent mobilier la population.
PENSER ET METTRE EN PRATIQUE LES NOTIONS D’ORIGINALITÉ ET DE CRÉATION EN S’INSPIRANT DES DROITS CULTURELS ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Dans le secteur socio-culturel et particulièrement dans les associations qui se revendiquent d’une approche d’éducation populaire, permanente et de la démocratie culturelle, les travailleurs.euses salarié.e.s sont souvent amené.e.s à réaliser des productions (écrites, graphiques, etc). L’objectif de cette analyse est d’inviter à une requalification des notions d’auteur et d’originalité dans une perspective de « droits culturels ».
ACTE DE PRÉSENCE ET ACTE DE DÉFIANCE. STRATÉGIES ARTISTIQUES POUR REVENDIQUER LE DROIT DE CITÉ
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Nous aborderons dans cette analyse différents exemples de dispositifs artistiques déployés dans l’espace urbain. Chacun aborde la question du droit de cité dans l’espace public. Déployer une image aux regards des autres n’est pas un acte anodin, en effet, comme nous le verrons, faire acte de présence est souvent associé à réaliser un acte de défiance.
DROITS D’AUTEUR, DÉMOCRATIE CULTURELLE ET ÉDUCATION PERMANENTE
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
La démocratie culturelle pourrait se définir comme le processus d’émancipation collective et individuelle des populations par le biais de la participation citoyenne, active et responsable de tout un chacun à l’expression de soi et à la création culturelle. Dans ce cadre, la culture est vue comme émancipatrice dans la mesure où elle amène notamment chacun à la création (théâtre, danse, musique, photographie, vidéo, etc). Dans cette analyse, nous souhaitons nous arrêter sur cette notion de création.
MUSÉOLOGIE RADICALE, UNE NÉCESSAIRE RÉFLEXION SUR LA PARTICIPATION DES PUBLICS ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
L’exposition d’art contemporain, par les dispositifs de présentation qu’elle offre aux visiteurs, peut-elle être vectrice d’un point de vue critique sur la société ? C’est en tout cas le point de vue de Claire Bishop, historienne de l’art britannique, critique d’art et enseignante au Graduate Center de New York. Dans l'ouvrage paru en 2013 What’s ‘Contemporary’ in Museums of Contemporary Art, elle se livre à une analyse originale qui consiste à présenter certains types d’institutions muséales contemporaines comme des lieux traversés par une tension. D’une part, leur mission première est de préserver le patrimoine culturel, d’autre part, ils se prévalent de faire entendre une voix critique sur des questions sociétales.
POUR UNE ESTHÉTIQUE DE L’ANTAGONISME ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Lignes tatouées sur le corps, personnes contraintes à ne pas bouger pendant des heures, migrants enfermés dans des conteneurs pendant des jours, participant.e.s soumis.e.s à la vindicte populaire et aux insultes xénophobes, etc…Toutes ces situations sont issues du registre de l’art contemporain. Elles posent avec force la question du rapport entre l’art et la vie, entre la culture et l’engagement social ou politique.
L’ESTHÉTIQUE RELATIONNELLE, VERS UN ART DE LA RENCONTRE ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Dans cette analyse nous allons nous intéresser à l’ouvrage Esthétique relationnelle de Nicolas Bourriaud paru en 1998 car l’auteur y met évidence la grande variété des pratiques artistiques et des artistes qui, au tournant des années 1990, mettent en place des démarches non traditionnelles voire non conventionnelles.
L’OEUVRE D’ART, UNE EXPÉRIENCE PARTICIPATIVE ?
Par Mathias Mellaerts, chargé de mission, Association Marcel Hicter
Dès le début du XXe siècle, de nombreux artistes souhaitent rompre avec le passé et les conventions académiques rigides qui dictaient les lois des arts jusqu’alors. C’est pourquoi, ils se détournent des inspirations classiques telles que la mythologie antique, les textes bibliques et les légendes. Mus par la même logique, ces artistes délaissent les matériaux dits nobles et s’éloignent des lieux d’exposition institués. Leur objectif désormais est de s’inspirer de la réalité quotidienne et de son ordre concret.
MARCEL HICTER, RETOUR VERS UN FUTUR
Par Raymond Weber, Président de l’Association Marcel Hicter
Dans cette analyse, nous vous proposons quelques réflexions autour de l’actualité de la pensée de Marcel Hicter, notamment dans son parcours européen, principalement dans l’enceinte du Conseil de l’Europe de Strasbourg.