Analyses 2024

REGARDS CROISÉS SUR LA NOTION DE CHORÉGRAPHE EN AFRIQUE

Par François Bouda, collaborateur de l’Association Marcel Hicter

Le secteur culturel occidental, et plus particulièrement le secteur belge francophone, est friand de produits et services culturels et créatifs étrangers. La présence de productions étrangères est une chose habituelle dans le programme de n’importe quel centre culturel, théâtre ou espace de danse. Cependant, les conditions de production derrière chaque œuvre présentée dans nos lieux culturels sont différentes, qu’il s’agisse de créations d’autres pays tels que la France, la Suisse, les États-Unis, ou de pays du Sud. Cette analyse tente d’éclairer de manière critique les conditions de production, en Afrique afin de mieux cerner les contours et de porter un regard sur les métiers culturels de ce continent dont les productions sont « consommées » en Belgique sans que le public ne sache réellement quelles sont les conditions de travail, la protection (ou non-protection) des travailleurs de la culture et des auteurs qui en sont à l’origine.

LA DIFFICILE ÉQUATION DE LA RESTAURATION DE LA MÉMOIRE DANS LE MONDE POSTCOLONIAL

Par Stéphanie Dongmo et Vanessa Bassale, collaboratrices de l’Association Marcel Hicter

Au Cameroun, le passé est encore douloureux. La plupart du temps, vieux et jeunes choisissent de ne pas en parler. La traite négrière, la colonisation et la guerre d’indépendance ont laissé des traces indélébiles dans l’esprit de ceux qui, dans un premier temps, en ont fait les frais. Cependant, depuis quelques années, la question de la mémoire s’impose avec force dans l’actualité et même dans les débats. Pour l’aborder, le gouvernement camerounais a opté pour l’approche qui consiste non à remuer le couteau dans la plaie en mettant les projecteurs sur les parties encore obscures de l’histoire, mais plutôt à rendre hommage aux acteurs importants de cette période.

SOUTENIR LA DEMANDE POUR LES ARTS ET LA CULTURE: FAVORISER L’ACCESSIBILITÉ

Par Charles Vallerand, collaborateur de l’Association Marcel Hicter

Comme on l’a vu dans mon texte précédent, le passeport culturel offert aux jeunes Italiens, Français, Espagnols, Allemands et Québécois (prochainement) permet d’abaisser la principale barrière à l’entrée de la pratique culturelle : le prix. Une tarification modulée de l’offre culturelle est probablement la mesure de soutien de l’offre la plus utilisée, aussi bien par les gouvernements que par les opérateurs culturels et les artistes eux-mêmes (par exemple en rendant toute leur production accessible gratuitement en ligne, en espérant qu’une notoriété grandissante leur permettra de la monétiser ultérieurement). Voici un échantillon très partiel des mesures les plus répandues.

DÉVELOPPER DE NOUVEAUX PUBLICS: LE PASSEPORT CULTUREL

Par Charles Vallerand, collaborateur de l’Association Marcel Hicter

D’abord les Italiens. Puis les Français, les Allemands, les Espagnols, et bientôt les Québécois. Le passeport culturel est en voie de devenir la mesure de soutien à la demande la plus visible et peut-être aussi la plus inspirante, car elle s’adresse spécifiquement aux nouveaux publics. L’idée italienne du Bonus Cultura, rebaptisé 18 App., est toute simple : offrir en cadeau un bon d’achat de produits et services culturels de 500 € à chaque citoyen le jour de ses 18 ans, âge de la majorité dans ce pays.