Études

QUELLE COOPÉRATION CULTURELLE AVEC LE SUD ? QUELQUES RÉFLEXIONS POUR L’AVENIR

Etude 2023 réalisée par Frédéric Jacquemin

La présente étude a pour objectif d’examiner les logiques de coopération à l’œuvre actuellement entre acteurs culturels du « Nord » et ceux du « Sud », plus particulièrement des liens tissés entre organisations européennes et celles situées en Afrique subsaharienne.

En effet, le champ culturel contemporain est traversé par des dynamiques complexes et profondes qui touchent un grand nombre d’acteurs.  Sur le plan économique, les échanges de biens et services culturels et créatifs n’ont fait que s’intensifier (UNCTAD) démontrant que la mondialisation est à présent totalement achevée, y compris dans ce secteur.

À côté de l’économie mondiale des industries culturelles et créatives, des coopérations n’impliquant pas d’échanges commerciaux ont également lieu, peut-être pour en atténuer le déséquilibre fondamental. Ce travail de coopération forme une part de plus en plus visible de l’action des organisations culturelles.

LA DIMENSION POLITIQUE CONTESTATAIRE DU MONDE DE L’ART

Etude 2022 réalisée par Goran Petrović Lotina

Les artistes, les pratiques artistiques et les institutions artistiques font partie intégrante de notre société et jouent un rôle significatif dans sa formation. En conséquence, il est souvent soutenu que le monde de l’art a une dimension politique intrinsèque. Cet argument est généralement étayé par des idées issues de la philosophie politique contemporaine. Par exemple, un modèle de démocratie absolue conçu par Michael Hardt et Antonio Negri (2001), et dans une certaine mesure par Paolo Virno (2004), a inspiré certains chercheurs à envisager la dimension politique du monde de l’art à travers des stratégies du retrait. Celles-ci suggèrent que la dimension politique de l’art réside dans le retrait face à toute forme de représentation, d’identité ou d’institution. D’autre part, un modèle d’anarchisme communal conçu par Jacques Rancière (2006) a inspiré certains chercheurs à envisager la dimension politique du monde de l’art à travers des stratégies de rupture. Les stratégies de rupture suggèrent que la dimension politique de l’art réside dans la rupture de toute forme de représentation, d’identité ou d’institution. Alors que le premier point de vue vise à se débarrasser de toute forme d’ordre, le second vise à perturber continuellement cet ordre. Bien que chacune de ces perspectives présente des idées précieuses, aucune d’entre elles ne fournit à elle seule un cadre approprié pour envisager la constitution de formes de communauté proactives, la transformation d’une politique institutionnalisée dominante et la construction d’un ordre socio-politique alternatif.

Cet article vise à envisager la dimension politique du monde de l’art en s’inspirant du modèle de démocratie agonistique conçu par Chantal Mouffe.

TRAVAILLER AVEC LES PREMIERS CONCERNÉS A L’EPOQUE DES INÉGALITÉS MULTIPLES ?

Etude 2021

La souffrance sociale n’est plus vécue aujourd’hui comme une expérience commune appelant des luttes collectives. Il s’agit plutôt de rendre compte de l’injustice sous forme d’une série d’injustice personnelle, de discriminations, de confrontations au mépris, etc. qui puisent leurs racines dans le vécu biographique, personnel, voir intime des personnes qui les expriment.

Or, la mission de l’éducation permanente est de générer et d’alimenter ces luttes collectives afin de faire émerger des utopies contestataires. Comment dès lors créer et fédérer des collectifs dans ce contexte sans risquer de créer des groupes abstraits et fictifs qui n’ont d’autre existence qu’administrative ou institutionnelle ?

Pour tenter de répondre à cette question, nous proposons de nous inspirer des concepts de l’ethnométhodologie. Nous commencerons ce texte par un bref retour historique sur l’apparition de l’éducation populaire dans le contexte d’une division poussée du travail.

REPENSER L’ORGANISATION DU TRAVAIL A PARTIR DES DROITS CULTURELS ? Le cas du Centre Culturel – Les Chiroux – de Liège

Etude 2019 réalisée par Mathias Mellaerts, chargé de recherche pour l’Association Marcel Hicter pour la Démocratie Culturelle

Nous commencerons notre étude par un bref exposé historique des logiques de l’organisation du travail depuis sa division hiérarchique du XVIIIe jusqu’aux « Entreprises libérées » des années 1970. Ensuite, nous chercherons à comprendre de quelle manière les droits culturels, tels qu’ils ont été définis dans la Déclaration de Fribourg, peuvent devenir sources de réflexions concrètes afin de repenser l’organisation du travail. Enfin, nous analyserons pratiquement les implications de ces réflexions dans le cadre des Centres Culturels de Liège, les Chiroux.

RÔLE(S) DE LA CULTURE DANS LA MÉDIATION POLITIQUE INTERNATIONALE
Etude 2018 réalisée par Raymond Weber, Président de l’Association Marcel Hicter pour la Démocratie Culturelle et Chargé du cours de médiation internationale à l’Université du Luxembourg

Deux évidences semblent aujourd’hui s’imposer. D’une part, nous aurons besoin, toujours davantage, de la médiation internationale dans un monde largement globalisé, mais aussi très fragmenté et inégalitaire, où des conflits de toutes sortes seront malheureusement à l’ordre du jour. D’autre part, dans les médiations internationales, mais aussi dans les médiations tout court, la culture (ou, plutôt, les cultures) sera amenée à jouer un rôle grandissant, avec la responsabilité que cela comporte pour les artistes et les acteurs culturels.
Dans cette étude, nous voudrions brièvement esquisser ce que nous entendons par « médiation internationale » et où nous voyons ses principaux enjeux dans les années qui viennent. Concernant le(s) rôle(s) de la culture dans cette médiation internationale, nous voudrions, à partir de plusieurs exemples, esquisser quelques pistes de réflexion.

ANALYSE PARTAGÉE DU TERRITOIRE ET TRAVAIL DE TERRAIN DES CENTRES CULTURELS EN FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES : ENJEUX ET DÉFIS D’UN SECTEUR EN REMANIEMENT
Etude 2017 réalisée par Lucie Godeau, chargée de mission, Association Marcel Hicter pour la Démocratie Culturelle

Partant du constat que la législation encadrant les Centres culturels en Fédération Wallonie-Bruxelles avait été totalement transformée en 2013, il est utile de savoir ce qui se trouve derrière ce changement.
Et en voilà un changement ! Comme l’a si bien analysé Olivier Van Hee dans un article paru dans le journal de Culture et Démocratie, il s’agit là d’un basculement d’une politique basée sur l’offre culturelle vers une politique basée sur la demande. Et ce, non pas au sens économique, qui traduirait une vision de la culture comme objet de consommation ; plutôt, au sens symbolique, invitant les citoyens à regarder davantage la société au travers de la culture.

ENTRE CULTURE DE L’INTÉGRATION ET INTÉGRATION DES CULTURES. 
La prise en charge culturelle de l’accueil des primo-arrivants en Fédération Wallonie-Bruxelles, en Flandre et au Québec 
Etude 2016 réalisée par Clotilde Bruter, chargée de mission, Association Marcel Hicter pour la Démocratie Culturelle

L’objet principal de cette étude vise à interroger la place de la culture dans les différents plans d’actions des politiques d’intégration pour primo-arrivants sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles et dans la province du Québec, au Canada. 
Si tous ces dispositifs ont en commun l’accent porté sur le rôle de la langue comme facteur d’intégration, l’enjeu est d’identifier ici les différentes actions envisagées (ou à envisager) par les acteurs politiques et associatifs pour promouvoir l’expression et la participation culturelle. 
Car l’Homme est bel et bien un être culturel, détenteur d’une identité propre, résultat complexe et mouvant des forces de la culture et de la nature. L’intégration qui sera définie plus en détail postérieurement, vise la pleine participation et l’épanouissement de chaque individu au sein de sa société. En d’autres termes le droit et l’accès à une participation sociale, économique et culturelle.

REGARDS CROISÉS ESPAGNE/FÉDÉRATION WALLONIE BRUXELLES. LE PARCOURS ET LA SITUATION DES PROFESSIONNELS DU THÉÂTRE. ÉTATS DES LIEUX ET PERSPECTIVES.
Cristian Machiels et Ana Fernández Valbuena, Collaborateurs de l’Association Marcel Hicter pour la Démocratie Culturelle

Deux auteurs pour une étude, une espagnole et un belge, deux professionnels du théâtre, spectateurs attentifs de leur scène respective. Chacun tente de décrire à l’autre la situation théâtrale dans son pays : retracer les parcours empruntés, identifier les aides possibles, dresser le panorama de la situation actuelle, envisager les perspectives d’avenir. Nous esquissons un paysage des politiques culturelles espagnoles et de la Fédération Wallonie-Bruxelles des dernières années –celles de la crise économique– et celui des statuts professionnels pour les Arts du spectacle, très divers dans les différents pays européens.

UNE COALITION CULTURELLE POUR UNE EUROPE CITOYENNE
Etude réalisée dans le cadre de la conférence « Brussels Conversations 2012 »

Dans le cadre de l’année européenne, de la citoyenneté, l’Association Marcel Hicter a organisé, en collaboration avec la European House of Culture, la conférence « Une Coalition Culturelle pour une Europe des citoyens » (Brussels Conversations, 16 et 17 novembre 2012). Les débats portaient sur l’avenir du projet européen et du rôle que le citoyen doit pouvoir jouer pour transformer ce projet en réalité. Développer la citoyenneté en Europe constitue un des points essentiels qui devait être traité lors de « 2013, Année Européenne des Citoyens ». La Coalition Culturelle pour une Europe des citoyens est convaincue que la clé pour renforcer cet esprit citoyen réside dans la culture. Les contextes culturels des citoyens européens sont partie intégrante de ce processus qui marquera le passage d’actions essentiellement nationales à des processus européens pour résoudre les problèmes complexes de la vie contemporaine. Cette dynamique doit permettre aux citoyens de jouer un rôle plus déterminant. 
Cette étude est constituée par un ensemble de deux textes analysant cette problématique et qui ont été présenté par leurs auteurs respectifs dans le cadre de la conférence : Raymond Weber, Président de l’Association Marcel Hicter (FMH). Patrice Meyer-Bisch, Observatoire de la diversité et des droits culturels, Institut Interdisciplinaire d’Éthique et des Droits de l’Homme, Université de Fribourg (Suisse) et Chaire UNESCO

ART ET SCIENCES
Pistes de réflexion pour une approche croisée dans les projets culture à l’école réalisé par Brigitte Spineux

Suite au développement des sciences cognitives, un nouveau paradigme a vu le jour, la société de la connaissance avec les concepts associés d’apprendre à apprendre par exemple. Les enjeux de la société de la connaissance rendent cruciale la capacité d’innovation et de créativité des nations et états. La conférence européenne de Lisbonne, en 2000, définit une stratégie : à l’horizon 2010, faire de l’Europe, la société de la connaissance la plus avancée du monde.

ELÉMENTS POUR UN DÉBAT SUR L’INCERTITUDE DANS LA SOCIÉTÉ GLOBALE DU RISQUE
Pistes de réflexion culturelles et citoyennes réalisé par Brigitte Spineux

Les mutations du monde contemporain sont indéniables et provoquent un malaise tant social qu’individuel partout dans le monde, de plus en plus palpable dans certains pays qui connaissent des vagues de réactions populaires depuis le début de l’année comme certains pays du sud de l’Europe et tout récemment l’Angleterre et la Grèce.

COMMENT FORMER LES JEUNES À TRAVERS LA PRATIQUE THÉÂTRALE DANS LES ÉCOLES BRUXELLOISES
Etat des lieux et réflexion

Aux détours de certaines écoles bruxelloises, il arrive d’apercevoir, derrière la salle de gymnastique ou au détour d’un couloir, une salle munie de rideaux rouges et d’une scène. S’il y a assez de chaises et si on enlève les quelques objets mis là par manque de place dans le reste des bâtiments, elle peut servir de salle de spectacle. Une interrogation passe par la tête : « Des écoles possèdent une salle de spectacle ! Mais qui a eu cette idée d’intégrer à la structure même de ce bâtiment ce genre de salle ? Est-ce vraiment utile ? ».

LA CONTRIBUTION DE LA CULTURE À L’ÉMERGENCE D’UN TERRITOIRE CRÉATIF
Recherche sur l’inscription de la créativité au coeur de la relation culture-entreprise-territoire

Le projet Lead et ses activités sont devenus pérennes. Mais de nombreuses interrogations et défis sont aussi apparus lors de sa réalisation, notamment à propos de la place de la culture dans le processus de développement d’un territoire transfrontalier et l’accompagnement des opérateurs dans la mise en œuvre de projets répondant à cette logique. Les partenaires ont donc préconisé l’établissement d’une plateforme eurorégionale d’ingénierie culturelle. Ce projet a également ouvert des débats sur les modes de coopération entre opérateurs de la culture et de l’entreprise ainsi que le rôle des pouvoirs publics pour favoriser les partenariats intersectoriels. Nous voulons dans ce document prolonger la réflexion sur ces coopérations et, si certaines pistes étaient jugées porteuses, initier des projets pour les mettre en action. (…)

ETUDE EXPLORATOIRE SUR L’ÉGALITÉ HOMME FEMME EN TERMES D’ACCÈS À DES POSTES DE DÉCISIONS DANS LE SECTEUR CULTUREL

Ce rapport de recherche présente les résultats obtenus dans le cadre du projet européen Artémis, action-pilote s’inscrivant dans le processus de promotion de l’égalité femme homme. Ce rapport présente donc le résultat d’une enquête sur le positionnement du secteur culturel par rapport à la question de genre. En parallèle, un DVD portant des « Regards sur l’accès des femmes à des postes de décision dans le secteur culturel » a été réalisé afin de sensibiliser les acteurs culturels et les professionnels de la formation culturelle. Celui-ci est disponible sur demande auprès des partenaires du projet. Au-delà des résultats concrets et des recommandations, nous souhaitons mettre aussi en avant dans cette étude les différentes étapes qui ont jalonné la mise en œuvre de ce projet. Ainsi, nous abordons dans un premier temps la construction du partenariat, la définition de l’objet et du champ d’étude, les objectifs poursuivis et le positionnement des institutions européennes et locales vis-à-vis de la question.

ETUDE SUR LA FORMATION À LA GESTION DE PROJETS DE COOPÉRATION CULTURELLE TRANSNATIONALE
Réflexions et défis sur la validation et la certification

Le domaine culturel connaît d’importantes mutations : la mondialisation a transformé la création et la production artistiques ainsi que les habitudes culturelles et les modes de consommation. Il apparaît de plus en plus clairement que les projets culturels doivent s’organiser sur base de partenariats dépassant les frontières. Cette évolution suit autant les logiques du marché que celles des politiques culturelles. Les managers culturels doivent dès lors faire face à des défis nouveaux dans un environnement professionnel multi-facette, requérant un nouvel ensemble de compétences et de capacités. Il est donc nécessaire de leur fournir toutes les opportunités pour réactualiser leurs capacités et connaissances afin de maintenir et améliorer leurs performances sur le marché du travail, leur compétitivité et leur employabilité. Un système de formation qui puisse être validé et reconnu s’avère donc souhaitable. Cette étude reprend les démarches, analyses, conclusions et recommandations issues du projet Vania (Validation and certification of training in the field of European cultural co-operation project management / Validation et certification des formations à la gestion de projets européens de coopération culturelle). Ce projet a été lancé pour faire face aux défis cruciaux qui se posent aujourd’hui aux gestionnaires et aux responsables publics de la scène culturelle européenne.

ACTES DU SÉMINAIRE SUR LE DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL : ESPACE D’ACTIONS POUR LES OPÉRATEURS CULTURELS DE LA COMMUNAUTÉ WALLONIE BRUXELLES, ORGANISÉ À LIÈGE LES 8 ET 9 NOVEMBRE 2006 PAR L’ASSOCIATION HICTER

Dans un monde en mouvement, dépasser les limites de son secteur est un des défis principaux que doivent relever les opérateurs culturels. La créativité et la capacité à s’inscrire dans des logiques transversales et coopératives leur permettent de se poser en tant qu’acteurs de développement culturel mais aussi social et économique et d’inscrire leur démarche dans un cadre stratégique lié à un territoire et à des objectifs propres. Ces éléments impliquent l’agrandissement de la palette des partenaires potentiels. Outre les partenaires « historiques » (les communes et villes, les provinces ou encore la Communauté française), d’autres acteurs se profilent pour mettre en oeuvre des projets comportant une dimension culturelle. Nous citerons, entre autres, le secteur économique, les régions et l’Union européenne. Pour permettre de plus grandes interactions entre les acteurs de ces différents secteurs, la nécessité de créer des nouveaux outils d’acquisition de compétences et de mise en place de partenariat interactif s’impose. Le besoin se fait également sentir d’établir des politiques prospectives, des instruments de planification et de sensibilisation. La Communauté française de Belgique à travers les Etats Généraux de la Culture a lancé différentes pistes. A travers ce séminaire, nous souhaitons les aborder de manière critique et analyser comment les opérateurs culturels peuvent s’y inscrire afin d’impulser de véritables logiques transversales.

RECHERCHE SUR LES NOUVEAUX MODES OPÉRATOIRES DE COOPÉRATION ENTRE OPÉRATEURS CULTURELS, ACTEURS ÉCONOMIQUES ET POUVOIRS PUBLICS DANS LE CHAMP CULTUREL

Cette étude a été réalisée en 2006 en Communauté Wallonie-Bruxelles, dans le cadre de l’éducation permanente de la CfWB et du projet Lead-Network. Elle met en lumière les nouveaux types de partenariats entre les secteurs privés et publics qui concourent au développement culturel eurorégional, et plus particulièrement dans le Hainaut.

Compléments d’informations sur http://www.lead-network.org